un article d'Ouest France "Mathilde va raconter son expérience en Inde"

Château-Gontier Ouest-France janvier 2016

Mathilde va raconter son expérience en Inde
Mathilde Leclerc, 23 ans, journaliste originaire de Laigné, est partie en Inde avec une association, du 25 juin au 30 août 2015. Elle revient sur son action le 26 janvier.
Blog : https ://regardsurbombay.wordpress.com

« Après mes études, je n'ai pas pris le temps de partir à l'étranger.Je voulais aller dans un pays avec une culture aux antipodes de la mienne. Pour sortir de ma zone de confort et progresser en anglais. »
photo blog taille web
Du 25 juin au 30 août dernier, Mathilde Leclerc était en Inde. À Bombay exactement, dans l'un de ses plus grands bidonvilles : Dharavi. Mathilde est partie avec l'association Dharavidiary, qui lui a été recommandée par l'Alliance française.« C'est l'association d'un trentenaire, Nawneet Ranjan, qui a fait ses études aux États-Unis. Il est revenu en Inde en 2012 pour faire un court-métrage à Dharavi. Il a suivi des familles expulsées du bidonville.

Aujourd'hui, il aide les protagonistes que l'on voit dans le film et a ouvert un centre en janvier 2014 », explique Mathilde, qui a relaté son voyage sur son blog. L'association tente d'aider les jeunes en utilisant les nouvelles technologies.
« II y a plusieurs projets, dont celui de filmer des jeunes pendant trois minutes qui parlent des tabous dans la communauté », explique Mathilde. Les vidéos ont ensuite été diffusées sur une grande place, dans l'objectif de libérer la parole. « Les enfants veulent faire bouger les choses. Ils s'informent avec internet, mais ils se retrouvent devant leurs parents comme face à des murs. »


Le numérique pour aider
Mathilde a ainsi filmé quatre jeunes filles qui abordent des tabous comme les règles, l'accès à l'école  pour les filles, les avortements en fonction du sexe, les problèmes d'accès à l'eau. « Selon l'Unicef, il manque 43 millions de femmes par rapport aux hommes en Inde.
Mathilde Leclerc avec des habitants du bidonville de Dharavi, à Bombay, en Inde.
La fille est vue comme un fardeau, elle est destinée à être mariée et à rester à la maison, il lui faut une dot... Nawneet essaie d'élargir les compétences des filles en les formant à des logiciels. »
L'association Dharavidiary est donc en train de créer trois applications mobile pour aider la population. « L'une pour organiser la collecte de l'eau, une autre qui sert d'alerte en cas d'agression et une troisième pour aider à l'apprentissage de la langue et de la culture pour les femmes », annonce Mathilde. Même si le problème de connexion à internet doit aussi être réglé. « Mais ils ont tous des téléphones portables. »

Pour partir en Inde, Mathilde Leclerc a bénéficié d'une subvention d'un montant de 500 € versée par la communauté de communes du Pays de Château-Gontier. La commune de Laigné lui prête la salle des fêtes. « C'est pourquoi je fais un retour citoyen le 26, explique la jeune femme qui s'appuiera sur une vidéo et des photos. Mon intervention va durer environ 40 minutes. Le but, c'est d'échanger avec les gens », poursuit la jeune femme, qui souhaite expliquer les problématiques de la culture indienne au grand public.
« Cette expérience a été très forte émotionnellement. J'ai été confrontée  à plein de choses, je n'avais plus de repères. Mais ça été une ouverture culturelle très riche".

Tatiana G Ouest-France
Mercredi 26 janvier, à la salle des fêtes de Laigné.
Blog : https ://regardsurbombay.wordpress.com